La vérité n’existe pas
Elle ne sert qu’à clouer le bec
Des vérités volent mieux qu’une
Cribas 04.2022
La vérité n’existe pas
Elle ne sert qu’à clouer le bec
Des vérités volent mieux qu’une
Cribas 04.2022
J’ai dit mille fois ce que je n’ai jamais pu écrire. Tout corrompu que j’étais par le genre, par le style, par l’idée que j’avais de la mémoire.
J’ai parlé à dessein et j’ai écrit en vain : Jets d’encres frelatées.
Je n’ai pas d’éducation, j’ai rêvé tout seul dans mon ravin de vous livrer un jour mon accident.
La plupart du temps, de mes contemporains passés, un platane est une embûche. Pour moi l’arbre est un présent, auquel je cogne après d’invertébrés zig-zag en une ligne. Une ligne de conduite. J’aime frapper aux portes de la vie qui passe, perdue au hasard sûr, le sillon d’un disque.
J’ai le tronc dans les limbes, et je simule la tête dans les nuages. Pour faire croire. Pour exister à la sortie de virage entamée le vendredi.
L’humanité avale au compte goutte et par cycle, sa grenouille ébouillantée sous la cuisse de Jupiter.
Les lundi matin empestent l’homme entêté
Et les viols en réunion du mardi
J’aimerais tant
Etre un homme de mon temps dans le futur
Un rebelle révolutionnaire avant l’heure
Qui fait l’histoire en tuant des salopard.e.s effigies
J’aimerais détruire
Nos putains de statu.e.t.es.ts
Cribas 26.08.2023
Comme des milliers, voire des millions
De gens vivant au 21 ème siècle
Je ressens le vague à l’âme de l’être
En proie à d’éternelles prédations
Naguère le divin octroyait l’ivresse
Au peuple, et des aventures livresques
Là où je vis tout se livre à la liesse
Chaque solitude existe as the best
Déblatérer des sonnets aujourd’hui
Dans un shaker avec des mots futurs
C’est l’envie d’un retour comme on s’enfuit
Dans l’erreur je rêve aux anciennes aurores
Quand les rimes s’enchainaient à l’aube
Remaillant chaque visage pour un jour nouveau
Car bien sûr tout cela sonne faux
L’histoire maquille et remaquille ses forfaits
Des drapeaux rouge aux faux cils
Au bout du fil sans cesse il y a une guerre
Née de l’amour
D’une fée ou de son enfer
Les guerres de territoire s’exhibent sous la lune
Les frontières marquent à la culotte
Les rixes sont le fruit pourri que mûrissent les lâches
Le désespoir alcoolique se noie pour oublier sa flotte meurtrière
Né de l’amour
D’une fée ou de son enfer
Mort dans la haine
Sur terre à l’unisson
Cribas 13.05.23
Comme des milliers, voire des millions De gens vivant au 21 ème siècle Je ressens le vague à l’âme de l’être En proie à d’éternelles prédations
Naguère le divin octroyait l’ivresse Au peuple, et des aventures livresques Là où je vis tout se livre à la liesse Chaque solitude existe as the best
Déblatérer des sonnets aujourd’hui Dans un shaker avec des mots futurs C’est l’envie d’un retour comme on s’enfuit
Dans l’erreur je rêve aux anciennes aurores Quand les rimes s’enchainaient à l’aube Remaillant chaque visage pour un jour nouveau
Car bien sûr tout cela sonne faux L’histoire maquille et remaquille ses forfaits Des drapeaux rouge aux faux cils Au bout du fil sans cesse il y a une guerre Née de l’amour D’une fée ou de son enfer
Les guerres de territoire s’exhibent sous la lune Les frontières marquent à la culotte Les rixes sont le fruit pourri que mûrissent les lâches Le désespoir alcoolique se noie pour oublier sa flotte meurtrière
Né de l’amour D’une fée ou de son enfer
Mort dans la haine Sur terre à l’unisson
Cribas 13.05.23
Un jour je suis rentré chez moi
Y a bien longtemps ou un peu moins
J’sais plus, tout ça c’est de mémoire
D’intelligence artificielle
Celle d’un esprit binaire
Au garde à vous devant les femmes
Belles
Une hydre de zéro et de un
Mon cœur barbare entier pour toi
Je t’ai semblé immobile
A ne plus savoir où donner de la tête
Un jour je suis rentré chez moi
Au beau milieu d’une longue nuit
Oui Juste après t’avoir revue
Je suis rentré tout seul chez moi
Et seul devant mon dernier verre
Je me suis dit Merde la poésie
Merde la poésie
Merde la poésie !!
Un jour tu es rentrée chez toi
Il y a longtemps que je t’aime
Mais toi ton monde c’est là-bas
Derrière le seuil de mon âme blême
J’étais au volant
Avec l’excuse de ne pas rencontrer ton regard
Tes yeux insolents
Que j’aurais voulu croiser sur le quai d’une gare
Toi tu prends tous les trains
Pendant que moi je raccroche les wagons
Il y a longtemps que tes reins
D’or, émeuvent ma vague vie d’illusions
Un jour je suis rentré chez toi
Dans ta tête
Un dernier soir aux abois une balle
Dans ma tête
Cribas 01.05.23
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les vieux ridicules
Se congratulent en mirant leurs ridules
Dans l’onde du reflet de leurs souvenirs communs
Et passant d’un âge à l’autre
Fièrement, aveugles à leurs propres boniments
Ils boivent le même thé
Dans la bulle d’à côté
Comme si l’automne
De rien n’été
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les adolescents aux mots fluents
S’en vont vers leur veuve noire
Dévorés par le vide à l’affût d’un autre message fleuve
Ils tâtonnent dans le noir
En quête d’un totem influenceur
Et fièrement tels de vieux arrivistes
Pour le recul et l’histoire aucun regard
Ils boivent la même boisson
A même la veine du taureau
Comme si la liberté
De Sitting bull
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les enfants ces montres de cire
Se dégagent avec force
Et grand peine de leur moule
La mèche allumée les fera pâlir
Lorsque la nuit sur leur écorce
Eblouira parmi la foule
La bougie de leurs souvenirs
Un jour le passé fera place au futur
Et dans ces jours cathédrale
Nous sommes vieux et ridicules.
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Cribas 23.04.2023
Alors que le temps file
Et que sa bobine cynique traverse le chas de mon verbe pointu
Je rôde, absent servile, sur les canaux
De l’or en poudre me tombe des sourcils
J’ai du bleu aussi
Dans le sang
Et j’ai de l’or dans les doigts, et je tire sur la corde des fourneaux
Et j’ai de la corne sous les phalanges
Toute la beauté je m’en arrange
Le radeau tangue sous mes statues, mais dans son sillage
C’est le monde entier qui se noie
Dans un râle
Abattu, transmuté
Tel l’oiseau liberté autrefois,
Bleu du plomb dans l’aile aujourd’hui
On peut tout dire tout faire
Même mourir a son choix
Alors que le temps file
Et que les vers scintillent dans l’obscurité
Loin des temples qui brillent de mille médias
A toute vitesse
Loin des champs basses fréquences de l’obscurantisme
Où paissent les peuples magnétisés
Alors que le temps file
Et que les aiguilles perdent le nord
Les girouettes sifflent dans tous les sens
Pour avoir raison
Une dernière fois encore.
Cribas 16.04.2023
Si je ne suis jamais devenu adulte, c’est que j’ai rapidement compris que ce n’était pas de cette manière que j’allais pouvoir grandir.
Cribas 07.2022
Tout est plus fin, plus clair, plus sensible avec un alcool fort.
L’océan n’est entier que lorsqu’il s’échoue dans mon verre.
Cribas 09.2022
Avec le temps, qui me ferre, je mélasse de tout.
La soupe que je servais fuide à la lumière de mon éternel mensonge,
naguère,
et de ma chancelante jeunesse en guerre,
n’est plus qu’un bouillon épais
goûtant la danse anachronique de ses informes serpents.
Cribas 09.2022
D’abord je me suis dit canelle,
puis caramel,
finalement vanille je suis sûr!