(#contenu_invisible)

J’ai dit mille fois ce que je n’ai jamais pu écrire. Tout corrompu que j’étais par le genre, par le style, par l’idée que j’avais de la mémoire.

J’ai parlé à dessein et j’ai écrit en vain : Jets d’encres frelatées.

Je n’ai pas d’éducation, j’ai rêvé tout seul dans mon ravin de vous livrer un jour mon accident.

La plupart du temps, de mes contemporains passés, un platane est une embûche. Pour moi l’arbre est un présent, auquel je cogne après d’invertébrés zig-zag en une ligne. Une ligne de conduite. J’aime frapper aux portes de la vie qui passe, perdue au hasard sûr, le sillon d’un disque.

J’ai le tronc dans les limbes, et je simule la tête dans les nuages. Pour faire croire. Pour exister à la sortie de virage entamée le vendredi.

L’humanité avale au compte goutte et par cycle, sa grenouille ébouillantée sous la cuisse de Jupiter.

 Les lundi matin empestent  l’homme entêté

Et les viols en réunion du mardi

J’aimerais tant

Etre un homme de mon temps dans le futur

Un rebelle révolutionnaire avant l’heure

Qui fait l’histoire en tuant des salopard.e.s effigies

J’aimerais détruire

Nos putains de statu.e.t.es.ts

Cribas 26.08.2023

Dans la haine à l’unisson

Comme des milliers, voire des millions

De gens vivant au 21 ème siècle

Je ressens le vague à  l’âme de l’être

En proie à d’éternelles prédations

Naguère le divin octroyait l’ivresse

Au peuple, et des aventures livresques

Là où je vis tout se livre à la liesse

Chaque solitude existe as the best        

Déblatérer des sonnets aujourd’hui

Dans un shaker avec des mots futurs

C’est l’envie d’un retour comme on s’enfuit

Dans l’erreur je rêve aux anciennes aurores

Quand les rimes s’enchainaient à l’aube

Remaillant chaque visage pour un jour nouveau

Car bien sûr tout cela sonne faux

L’histoire maquille et remaquille ses forfaits

Des drapeaux rouge aux faux cils

Au bout du fil sans cesse il y a une guerre

Née de l’amour

D’une fée ou de son enfer

Les guerres de territoire s’exhibent sous la lune

Les frontières marquent à la culotte

Les rixes sont le fruit pourri que mûrissent les lâches

Le désespoir alcoolique se noie pour oublier sa flotte meurtrière

Né de l’amour

D’une fée ou de son enfer

Mort dans la haine

Sur terre à l’unisson

Cribas 13.05.23

La haine à l’unisson

Comme des milliers, voire des millions
De gens vivant au 21 ème siècle
Je ressens le vague à  l’âme de l’être
En proie à d’éternelles prédations
Naguère le divin octroyait l’ivresse
Au peuple, et des aventures livresques
Là où je vis tout se livre à la liesse 
Chaque solitude existe as the best     
Déblatérer des sonnets aujourd’hui
Dans un shaker avec des mots futurs
C’est l’envie d’un retour comme on s’enfuit
Dans l’erreur je rêve aux anciennes aurores
Quand les rimes s’enchainaient à l’aube
Remaillant chaque visage pour un jour nouveau
Car bien sûr tout cela sonne faux
L’histoire maquille et remaquille ses forfaits
Des drapeaux rouge aux faux cils
Au bout du fil sans cesse il y a une guerre
Née de l’amour 
D’une fée ou de son enfer
Les guerres de territoire s’exhibent sous la lune
Les frontières marquent à la culotte
Les rixes sont le fruit pourri que mûrissent les lâches
Le désespoir alcoolique se noie pour oublier sa flotte meurtrière
Né de l’amour
D’une fée ou de son enfer
Mort dans la haine
Sur terre à l’unisson

Cribas 13.05.23

Salomé

Un jour je suis rentré chez moi

Y a bien longtemps ou un peu moins

J’sais plus, tout ça c’est de mémoire

D’intelligence artificielle

Celle d’un esprit binaire

Au garde à vous devant les femmes

Belles

Une hydre de zéro et de un

Mon cœur barbare entier pour toi

Je t’ai semblé immobile

A ne plus savoir où donner de la tête

Un jour je suis rentré chez moi

Au beau milieu d’une longue nuit

Oui Juste après t’avoir revue

Je suis rentré tout seul chez moi

Et seul devant mon dernier verre

Je me suis dit Merde la poésie

Merde la poésie

Merde la poésie !!

Un jour tu es rentrée chez toi

Il y a longtemps que je  t’aime

Mais toi ton monde c’est là-bas

Derrière le seuil de mon âme blême

J’étais au volant

Avec l’excuse de ne pas rencontrer ton regard

Tes yeux insolents

Que j’aurais voulu croiser sur le quai d’une gare

Toi tu prends tous les trains

Pendant que moi je raccroche les wagons

Il y a longtemps que tes reins

D’or, émeuvent ma vague vie d’illusions

Un jour je suis rentré chez toi

Dans ta tête

Un dernier soir aux abois une balle

Dans ma tête

Cribas 01.05.23

Pathétique

Le pathétique, le pathétique, le pathétique

Il faut être salement lucide

Pour ne plus jamais être en empathie

Avec les âmes cathartiques de ce monde

Ou

Dans le fond

Etre dans le fond

Une luciole aux lueurs atroces et lucides

Les vieux ridicules

Se congratulent en mirant leurs ridules

Dans l’onde du reflet de leurs souvenirs communs

Et passant d’un âge à l’autre

Fièrement, aveugles à leurs propres boniments

Ils boivent le même thé                       

Dans la bulle d’à côté

Comme si l’automne

De rien n’été

Le pathétique, le pathétique, le pathétique

Il faut être salement lucide

Pour ne plus jamais être en empathie

Avec les âmes cathartiques de ce monde

Ou

Dans le fond

Etre dans le fond Une luciole aux lueurs atroces et lucides

Les adolescents aux mots fluents

S’en vont vers leur veuve noire

Dévorés par le vide à l’affût d’un autre message fleuve

Ils tâtonnent dans le noir

En quête d’un totem influenceur

Et fièrement tels de vieux arrivistes

Pour le recul et l’histoire aucun regard

Ils  boivent la même boisson

A même la veine du taureau

Comme si la liberté

De Sitting bull

Le pathétique, le pathétique, le pathétique

Il faut être salement lucide

Pour ne plus jamais être en empathie

Avec les âmes cathartiques de ce monde

Ou

Dans le fond

Etre dans le fond

Une luciole aux lueurs atroces et lucides

Les enfants ces montres de cire

Se dégagent avec force

Et grand peine de leur moule

La mèche allumée les fera pâlir

Lorsque la nuit sur leur écorce        

Eblouira parmi la foule

La bougie de leurs souvenirs

Un jour le passé fera place au futur

Et dans ces jours cathédrale

Nous sommes vieux et ridicules.

Le pathétique, le pathétique, le pathétique

Il faut être salement lucide

Pour ne plus jamais être en empathie

Avec les âmes cathartiques de ce monde

Ou

Dans le fond

Etre dans le fond

Une luciole aux lueurs atroces et lucides

Cribas 23.04.2023

Le barde itinérant ou Le négociant en vers sur son radeau

Alors que le temps file

Et que sa bobine cynique traverse le chas de mon verbe pointu

Je rôde, absent servile, sur les canaux

De l’or en poudre me tombe des sourcils

J’ai du bleu aussi            

Dans le sang

Et j’ai de l’or dans les doigts, et je tire sur la corde des fourneaux

Et j’ai de la corne sous les phalanges

Toute la beauté je m’en arrange

Le radeau tangue sous mes statues, mais dans son sillage

C’est le monde entier qui se noie

Dans un râle

Abattu, transmuté

Tel l’oiseau liberté autrefois,

Bleu du plomb dans l’aile aujourd’hui

On peut tout dire tout faire

Même mourir a son choix

Alors que le temps file

Et que les vers scintillent dans l’obscurité

Loin des temples qui brillent de mille médias

A toute vitesse

Loin des champs basses fréquences de l’obscurantisme

Où paissent les peuples magnétisés

Alors que le temps file

Et que les aiguilles perdent le nord

Les girouettes sifflent dans tous les sens

Pour avoir raison                   

Une dernière fois encore.

Cribas 16.04.2023