Dans la haine ordurière emplie de rancœur.
Dans le brouillard toxique, inondant nuit et jour les ruelles populaires, et sombres, la sagesse masculine est une maladie mortelle.
Quiconque, en rasant les murs crasseux de ce monde souterrain de la majorité, s’excuse de faire un pas de travers, donne immédiatement toute latitude pour se faire battre de part en part, comme s’il tendait le flanc à la verge rageuse, et toute puissante, qui sévit dans l’antre de ce zoo urbain.
Les fous et les putes. Les salopards et les alcooliques. Les flics zélés, multiples de la sauvagerie sans borne. Les députés en safari, les bcbg du samedi cocaïne. Les dimanche matin en sens interdit.
La voyoucratie en quête d’adolescence. Les phallocrates en quête d’adolescentes.
Dans ce brouillard toxique, le mâle né, à pas de loup résiste en inhalant une fois sur deux.
Le jour sa rage de vivre, la nuit cet espoir qui l’auto-intoxique.
Les femelles et les mâles aristocrates efféminés, dans ce monde déterminé, refusent de voir leurs privilèges et condamnent la bête à se mettre à genoux, et à implorer l’exécution immédiate de sa construction infondée. Mais le privilège vit en apnée, en mensonge, il vit de ces diplômes d’adaptés, il vit en exfiltré. Et même parfois, le mâle aristocrate redéfinit la masculinité…
Je suis un sauvage, c’est-à-dire un homme cultivé un vrai. Mes frères d’armes sont les mêmes que moi. Mes frères d’âme, et moi, on vous attend au coin du bois. Cultivateurs de la dernière chance, et nos sœurs dans les champs comme sur le champ de bataille. Nous sommes un peuple, dans l’ordurière haine emplie de rancœur.
Diviser pour mieux régner. Inventer de nouveaux sexes. Eventer nos chants de crécelles. Diminuer le prix du sel sur nos plaies. Ebouillanter la grenouille, épouvanter la quenouille et la T.V.A cherra.
Désigner le travailleur désormais inutile comme un boulet sur l’économie du travailleur encore utile.
On va tous vous crever, putains !
Je rêve d’un monde demain. Je crève de l’envie de crever votre monde qui menotte les miens. Je n’ai pas grandi depuis ma première leçon d’instruction civique, et aucun sénateur ne m’a jamais tendu la main, si ce n’est pour la lâcher d’un sourire gras du bord de la piscine.
Les sénateurs gras, les grhauts fonctionnaires, les députés gauches adroits bourgeois, les ambitieuses assistantes parlementaires du foutre plein la jupe DIOR, les juges qui se marrent entre eux de l’hasardeux tirage de nos comparutions immédiates.
On va tous vous crever putains !
Dans le brouillard toxique où la tentative d’évaporer la masculinité du peuple donne des vapeurs bourgeoises à nos mères, nos femmes et nos sœurs, moi-même et mes frères d’armes on vous condamne pour les siècles que ça prendra.
Mais un jour, mise à jour, notre éveil verra jour, et votre longue sieste sierra à l’échafaud dans notre pièce à nous, théâtre soudain tirant le rideau sur votre préambule.
Chiens vous n’êtes rien. L’ambition des crève-la-faim c’est le mormonisme devant dieu. C’est la vérité à la fin.
Dans la haine ordurière emplie de rancœur à genou.
Dans le brouillard acide qui flirte avec l’assise de mes épaules, je ne ploie jamais plus sous le poids de la vindicte. Je me bats, et plus jamais je ne m’ébats. Je suis le roi de mon époque, la dernière des époques, juste avant les pokémons.
J’ai déclaré la guerre, virulente et rampante, aux petites teignes biens nées, à ceux qui s’éteignent bien niais, espérant qu’on m’allume dans un monde résigné.
On va tous crever, putain !
Dans la haine, et la poésie quand même
Les petits oiseaux nés de corbeaux blêmes
Et les chatons qui s’entremêlent
Aux châteaux où s’enveniment les serpents
Cherchent le soleil un instant
Et on rêve de flemme
Dans la haine, nos poésies s’enveniment
Car les petits oiseaux nés sans venin
Ont les œufs du grand chelem
Noyés dans le tout petit bassin
Et les poissons royaux dans la piscine
Dominent de leur poison éternel
Cribas 01.02.2025