Haine II

 

 

Tels les fruits pourris de l’arbre de la connaissance, qu’une bande de singes bien brossés jetterait sur un troupeau d’humains hirsutes, des tracts virevoltent depuis le haut de la tour de Babylone la crasseuse, pour venir enchanter un peuple à terre, imbécilisé.

 

Les élites balancent des infos à dormir debout sur le haut du crâne de leurs inconscients zélotes, ces derniers tout occupés aux  développés-couchés de leur développement personnel.

 

Ici, un flyer énonçant en couleur les bienfaits optimistes de la nouvelle taxe optimisée pour le bienfait salvateur du bonheur officiel des cons.

Là, un dépliant numérique invitant à se rendre à la toute dernière promotion écoulant de la merde à la mode, et encore toute molle, arrivée directement depuis le canal de Paname.

Noyé dans la masse des idiomes et des onomatopées automatiques, dont la seule vertu est de divertir ce qu’il reste d’esprit critique à la majorité hilare, ici un pamphlet de commande rédigé à la va-vite-comme-je-j’t’encule par l’intellectuel pipeau du moment.

 

On fraie avec les affichettes et les annonces de service, dans ce monde où le seul papier encore utile torche des culs propres dont l’ambition principale est d’aller cul-nu, comme deux vallées parfaites de silicone.

 

Voilà un ringard distribuant des prospectus venus d’en-haut ; il semblerait que les Dieux paient au lance-pierre tout crève-la-faim courageux, en hypoglycémies de sept heures du matin. Et les divinités inventèrent le travail fastidieux dans la pénombre matinale, afin que les gros et moche et noir et pauvre, aient droit à leur part salariale non imposée.

 

Plus tard dans la journée, un petit jeune encore puceau fiscal fricote avec sa joie de vivre et son engouement qu’il ne sait pas encore létal, en nous proposant les papillons rose-émoticônes bonbon vantant le mérite dynamique de sa jeune auto-entreprise de bubble tea matcha à domicile servi par un chat sur un sofa.

 

L’épandeur à fumet d’optimisme ne s’arrête pas là, mais surtout, quand allons-nous lui exploser les roues du tracteur ?

 

L’aristocratie s’est déguisée en colleuse d’affiches, en racoleuse de démocratie sur papier kraft, en distributrice officielle d’immondices naturelles venues des quatre coins de la planète économique à grand frais, en petite salope juvénile pubère et publiciste avec juste ce qu’il faut de poils qui dépassent pour provoquer le plus intègre de ceux qui s’empêchent. Les élites naissent dans des porcheries où l’argent magique provient d’élevage de truies magnifiques en esclavage, auxquelles on ordonne d’étouffer leurs petits prolos dans 10 mètres carrés d’espace clos.

Les élites telles des cochons volants en jet, polluent l’oxygène en vantant les mérites des chaines de brasseries bio où l’on vend du steack, dégueu, au smicard triple AAA qui se rêve en élite d’une boucle à boucler. Joe le plombier crasseux se fera un jour jouir dans le petit cul d’une bourgeoise des beaux quartiers en string, aux liserés noir et or léopard sur la boîte aux lettres.

 

Les salopards notoires se gavent, et aggravent le cas des signataires chez le notaire, et le dernier dans la liste bouffe du gravier et suce de l’agave.

Ils sont content les gravillons, lorsqu’ils se font le lit de la grosse berline qui les écrase de ses sillons dans la cour des bourgeois. Ca l’édulcore le pauvre, dans tout son être, lorsqu’il ouvre la porte à son maître corbeau devant le château où il n’aura jamais pied.

Ça vend du rêve, l’optimisme de la réussite et du mérite.

Ça fait crever, le déterminisme interminable. Ça grève, l’impossibilité d’embarquer plus loin que le bout de son raz de marée.

 

Quand cesse-t-on de collaborer à leur projet de nous fermer les yeux un peu plus chaque matin de brouillard monté en ébullition ?

 Les gros sabots de leurs chevaux lourds ultra techno et médiévaux empiètent sur nos trottoirs déroutés.

 

Quand allons-nous saisir la portée de l’importance d’être en conscience de notre déclassement organisée par la faiblesse de leur force en infériorité numéraire ?

 

Nous, nous sommes tous frères, par le principe élémentaire que dicte l’économie d’énergie lorsque sur le champ de bataille la survie se mesure en réflexe d’instinct.

Eux, ils ne sont liés que par la médiocrité d’un destin qu’ils s’inventent.

 

Ils nous haïssent parce qu’on les a éduqués dans l’optimisme bourgeois.

Nous devons les détester par principe humaniste. Il n’en restera qu’un et c’est le peuple.

 

 

Tels les fruits pourris de l’arbre de la connaissance, qu’une bande de singes bien brossés jetterait sur un troupeau d’humains hirsutes, des tracts virevoltent depuis le haut de la tour de Babylone la crasseuse, pour venir enchanter un peuple à terre, imbécilisé.

 

Ne chantons plus ! Tuons nos chatons et délivrons-nous du mâle bourgeois en complet veston qui joue à l’alpha ! L’homme égal c’est lui le roi !

La violence est un droit accordé à toutes les classes en guerre. Soyons en guerre et finissons-en avec ce qui n’a pas été terminé. Soyons classe, une bonne fois pour toute.

 

 

Cribas 05.02.2025

 

 

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