Haine III

 

 

 

Elles courent dans tous les sens les prétentieuses ridicules, les allumeuses dès le vestibule. Leurs mèches sentent le souffre et leur essence répand l’intempérance. J’ai tant aimé les femmes, si peu cru à leur cruauté légère, que je me suis à chaque fois ôté dès leur sas d’entrée, la possibilité d’un hall.

 

Dès lors que je pénètre l’univers d’une femme, même si je n’y trouve qu’un vide intersidéral, je suis incapable de soustraire son étoile de ma stratosphère, je me ressens avide de découvrir son monde pourtant sans atmosphère.

 

Les allumées notoires ont cette puissance désarticulée qui agite le désespoir de l’homme maudit, et à laquelle s’ajoutent ses propres forces désordonnées, donnant ainsi naissance à l’excitation d’un espoir funeste.

 

Elles parcourent mon terrain de chasse l’hacquebute à la main, effaçant de l’autre avec un peu de poudre noire les ridules inévitables comme des nouvelles venues du front, apparaissant sur le visage de leur unique champ de bataille.

 

Lorsque la bouche de désirs d’un médiocre garçon, entoure de ses lèvres les aréoles abandonnées sur leurs poitrines ouvertes pour l’occasion, elles, majuscules, profitent de l’instant avec en tête le mâle suivant, auquel elles ordonneront de descendre plus bas, et le suivant encore, émasculé plus bas que terre et minuscule, en poursuivant le rythme vengeur que notre époque résignée offre à leurs vendanges amorales.

 

Les raisons de la colère surgiront des fougues interdites aux uns, alors qu’elles auront été préconisées aux autres. Et les zinzins zozoteront au lieu de chuchoter, zèmeront l’horreur au lieu de zemer l’amour.

Les petits sacs en cuir, ou leur fac-similé, s’assimilent en ville à des signes intérieurs de vide extrudé.

Et le vide par le vide, finit par tous nous emplir de trop plein.

 

Flatter le féminin en condamnant le masculin, c’est ordonner le déséquilibre. Le crime paie ceux qui en profitent. Sont condamnés d’office d’offenses à la paix, par les revendeurs officiels de filins, tous les funambules usés à force de marcher sur le fil depuis trop longtemps.

Elles courent dans tous les sens les prétentieuses, marchant fièrement sur les cadavres ridicules, démarchés au gré de leur insatisfaite nature.

Démarchés pour seulement coucher,  ou parfois démarchés pour simplement accoucher.

Instinctivement, elles courent dans tous les sens, aussi bien ficelées que le désordre qui les chassaient naguère sous les ordres en temps de paix. L’équilibre de marché, encadré comme de coutume, par des costumes masculins et coutumiers des fées, leur a taillées un nouveau tissu de mensonges dans lequel elles se sentent éprises de libetré.

 

Flatter le féminin en condamnant le masculin, c’est ordonner. Sans ordres l’amour se laisserait convaincre de son existence.

Les femmes sont habituées à obéir aux démarchages abusifs, pourvu que ce soit raisonnablement amené.

Quid d’un nouveau coiffeur sur l’avenue, quid d’une nouvelle idée à grand renfort de papier glacé, quid de Sylvie qui a rouvert les 15 m² de l’ancienne boulangerie en haut de la rue Machin pour en faire une réunion de grognasses accrocs à la relaxation pelvienne, quid de l’asso truc, quid du bénévolat de la conscience tranquille, quid d’une société qui casse les couilles pour nous les couper !

Quid de la nouvelle édition du Bescherelle écrit en tout petit pour chasser l’intruse !

 

J’ai du mal à comprendre leurs arcs narratifs, lorsque des balivernes racontent leurs arcs reflexes somatiques.

 

 

Cribas 08.02.25

 

 

Ce contenu a été publié dans Le chaos lambda de Bad Chamalos, Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Haine III

  1. @ude dit :

    Autre sexe, autre classe, autre race, autre religion, les 20% remplacent les 1%.
    Un tour de jeunes de plus pour continuer de reproduire encore notre dégénérescence sous couvert d’une volupté simulée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *