Tu iras pour ne plus revenir
En sachant tout de ton ignorance
Ton parcours inscrit dans l’avenir
Aura pour horizon ton errance
Tes manières anciennes, ton teint blême
Seront tes aliments de rêveurs
Dans ton élément et loin des mèmes
On te blâmera si for ever
Le soleil entier sur les talons
Tu seras entier et rayonnant
Il faudra te méfier des salons
Et des salopes en y revenant
Le principal outil du poète
Ce n’est pas le talent, le langage
C’est la solitude qui engage
Et cet air lucide dans la tête
Averti, moi qui ai tout raté
Prévenant, j’écris cela pour toi
Nonchalant et jamais dératé
Vis, sois tout ton seul être à la fois
Tu iras pour ne plus revenir
Et sachant tout de ton ignorance
Tu seras prêt à le parcourir
Ton ultime adieu à l’arrogance
Tu seras jeune
Moi j’ai vieilli
Et quand tu seras comme moi
Tu sauras qu’ils ne comprennent rien
Que tout est à refaire
Et comme moi
Tu chanteras à un autre
Comment faire
Et tu lui souriras
Qu’il n’y a rien à faire
Que tu es défait
Et qu’ils te défont
Et qu’elles sont ta défaite
Les fées défaites
Les idiotes princesses
Et tout ce petit monde qui se rince avec
Cribas 18.02.2025
Ces quelques lignes tracées après Système ressemblent à un écho qui s’échoue ici:
Ne pas revenir de cet éclat rougi où fermente la peine
Ne pas en revenir
Fiévreux et délacés sous les carcans vitriolés
Absolu envol en étant pas
Personne « n’est pas »…Tous « naissent pas »? Nous ne sommes pas, nous tentons de nous additionner dans la fièvre, et presque à chaque fois le carcan prend son envol affamé, sans savoir que le vitriol se répand déjà sur la piste d’atterissage.
Se répandre, ou se repentir, tels sont les verbes…de la fin des temps.
Funambules sur le fusible invisible qui nous lit
et Ex Ego?
A la trappe, temporairement. Pour revenir corrigé..ou pas
Comme souvent ici, vous le savez bien 😉