Univers lambda

 

C’est un état d’esprit. Un état qui dirige. Entre mes mains la corde au bout de laquelle le monde.

Suspension. Balancier.

Qu’on s’approche des cordes dans lesquelles je me suis jeté !

Etranglement. Vérités étouffées.

Atout faire dans ma poche secrète. Elles parlent je fais. Elles partiront et j’aurai paré. J’éparpille mes parures un peu partout pendant que leurs chiens sèment leur semence aux quatre ports du désespoir.

Ils s’ébranlent dans des chattes jusqu’à ce que naissance s’ensuive. Moi félin fait l’autre, pour l’amour des rayures zébrées en zig-zag je vise à côté et pour cela elles me poursuivent en m’attirant, tigre par le bout du nez.

Espoir insensé. Animal sauvage.

Révisées dans le fond de ma gorge, rien ne sort sans avoir été épuré sur le rasoir de mes cordes vocales.

Phrases sèches. Mortifères. Mélancolique sagesse.

Fil à fil je tire sur la corde.

Ecriture de cinglé. Pour être le premier de cordée. 

Chute aléatoire. Avenir incertain pour mon avalanche de slaloms.

C’est un état d’esprit. Un esprit qui conditionne. Entrés dans mon âme mes amis ignorent la corde au bout de laquelle ils…Du bout de laquelle je…

Suspendus. Me balance.

Ephémère avis pour l’éternité. Effet mère à vie. Le manque comme priorité. Affective désembarquation.

Et toi tu arrives, et tu crois, et tu dis, et tu parles de moi, sans savoir. Sans aucun savoir, tu crois passer le savon.

Nettoie devant ta porte, souviens toi celui qui, rentré à bon port, t’engrossait comme quatre à l’époque, alors que moi, l’atout faire dans ma poche, déjà. Puis il repartait.

Ton siècle.

Mon univers. Résistance.

 

Te libérer de tes chaines est aujourd’hui ma passion oubliée. Tu enchaines les passions dans un déchainement de haine que ta désinvolture renomme ouverture d’esprit.

Mon esprit revient à je. Je t’oublie.

 

C’est un état d’esprit. Une révolte contrôlée. Je contrôle en te donnant intensément le bon rôle.

Puisqu’ainsi va l’amour des fous.

 

Tu n’es pas née transitoire au premier regard je t’avais dans les yeux.

Pas dans le nez.

Tu as transité vers mon désespoir

C’est un état d’esprit. Une guerre contre moi-même fourbissant ses armes non létales.

Arborescence d’une fatalité princière.

Pureté. Eclairs de langage et symphonie des mots ou langue claire à l’âge des simples phonies de mots, mon rêve n’est pas le rêve d’être mais le rêve tout court.

Le monde jamais ! Mon univers.

Je pense donc je n’oublie pas.

Je t’oublie.

C’est un état d’esprit. Un état qui dérange. Devant mes reins la corde raide de mes espoirs.

Ce qu’elles abhorrent, dans un premier temps avant de me relire, c’est que je les adore avec mon premier atout sauvage.

Loin de la pureté de l’éclat de ma langue secrète, ce qui déforme leurs sourcils excités de désarroi c’est d’être attirées par le vide de la corde raide.

Mais raide j’été. Aujourd’hui c’est l’automne, aujourd’hui c’est l’amour.

Aujourd’hui c’est la langue. C’est ce qu’il reste puisque l’amour est impuissant à se battre contre leur nature.

J’ai aimé ta nature. Tu as eu peur de la mienne. J’ai aimé ta peur. Tu as détesté ma nature.

 

 

C’est un état d’esprit. Un univers né de l’excédent. L’excédent suinte du manque.

Manque de rêves. Manque d’univers. Manque d’amour. Manque de vertus. Manque d’ouverture.

Manque d’unité. Manque de diversité. Manque d’université. Manque de manque de règles. Manque de manque de haine. Manque de manque de bêtise qui s’affirme. Manque de manque de frimes.

Manque de fruits. Manque de mangues.

C’est un état d’esprit. J’essaie encore. Le passé porte ses fruits. Le pourrissement apporte le murissement de ma gloire. Je saccage sa moindre graine.

Né de la mort, et pourtant l’existence tente de me ressusciter. Dans quel but cet instinct de survie, alors que moi seul ordonne ma vie ?

Désordonné face à la mort qui se rapproche du déni, j’agence les fleurs devant les tombeaux que je croise.

C’est un état d’esprit. Un méchant désigné, comme ce corbeau majestueux. Comme cette ignominie révoltante des amours amorales. C’est l’état qui dirige mon esprit dans cet univers insensé, débordant et limité.

T’es tellement raisonnable lorsqu’il s’agit de toi, et tant amorale lorsqu’il s’agit de se servir des autres pour ta morale. Moralité : jette la balle qui rebondit écrase tout dans la cage où s’emprisonnent les morceaux épars de ton coeur.

 

 

Cribas 12.01.2025

 

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1 réponse à Univers lambda

  1. @ude dit :

    A l’approche l’horizon s’éloigne
    Etat l’heure de l’éblouissement

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