Sénescence

 

Au bord du monde

Là où les portes s’ouvrent sur le vide

Avec l’âge

Je chute

Le pouvoir des relations

S’efface

Dans des mares individuelles

Où croupissent

Des relations de pouvoir

 

Au bord du monde

Là où les fenêtres escaladent les étages

Les vies en escalier

Ont dans le sang

La sinusoïde du suicide

Et la chute

S’efface dans un nouveau tourment :

Quel est le sens du vent

Lorsqu’on s’écrase ?

 

Au bord du monde

Là où s’engorgent les platitudes

Les ratés

Forgent le passé, et l’avenir

En passant la tête

Contemple un précipice

Comme une rechute

Vieillir

Tombe à pic

 

Au bord du monde

Là où les rêves ravalent leur nuage

L’extase se froisse

Comme un bulletin météo

Et dans la corbeille

Le bonheur fait la pluie

En tassant le beau temps

Les mouches remplacent les abeilles

Dans un flou persistant

 

Cribas 21.02.2025

 

 

Ce contenu a été publié dans Poésie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Sénescence

  1. @ude dit :

    Au bord du monde
    le pouvoir des mots se contemple
    impuissant

Répondre à @ude Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *