Il n’est d’office plus pur que l’isolement silencieux un soir de noces populaires.
Noël éclaire les fenêtres de la ville et je suis encore pour un instant, le village en warning à sa périphérie.
Mon humeur virgule devient le point central du continuum hors de ce moment.
Je cherche dans le vide des semblables qui miaulent, qui feulent, aboient, meuglent ou se froissent dans le vent.
Ma nature sordide se réprouve le long de la vie, mais cette nuit-là me relie à ma réalité d’arbre sans branche, de chien pissant sur les troncs, de chat prostré avec bonheur dans la jouissance de son observation.
Ma solitude ne connaît pas l’horreur, elle suit sa quête, bannie des horaires et cherchant la nuit d’où s’extrude l’existence détachée des mythes, des traditions et des habitudes sans but.
L’excitation de l’âme est un crissement de pneus déchirant la nuit sur un rond point désert, et de basses qui s’éloignent prisonnières d’un mouvement insaisissable.
Mais je ne suis pas seul à me sentir au monde à l’écart.
Par l’orifice de la nuit, la mégère surveille les va-et-vient de couloir.
Derrière des rideaux surpris en plein phares, l’ennui insurmontable gagne un peu de sursis.
Sous un pont où le froid perd du terrain, l’immobilisme de surface tourne un peu la tête.
Un dernier tramway à vide transperce la nuit en me coupant la route.
Chaque année ajoute à mon image de gisant, un peu de sa magie de Noël
Et chaque année me détache de mes tâches les plus sombres
Plus le temps me presse vers la lumière, me pousse en direction de la sortie, plus quelque chose, de lumineux comme le bonheur, m’éclaire.
Cribas 24.12.2025
Flirter avec n'être plus Attirance du blanc Tout en volupté Faut-il conclure?