Le passé souvent, s’encombre de vérités te semblant infinies, comme si le bonheur faisait partie du temps que parcourt ton âme, secrète et lumineuse.
Sais-tu qu’en tentant de décrocher la lune, tu dessinerais ton épitaphe avec des cœurs et des ballons d’hélium ?
Le puissant faisceau que génère ta part d’ombre, est le mécanisme d’amour que ton cœur produit à l’échelle industrielle.
Tes convives irradiés, se transforment en lutins, terrassés de leur propre volonté par l’aura de ton apparition dans le secteur de leur âme d’enfant asphyxié.
Tu chasses le morne, et le désamour d’un monde écartelant de toutes ses forces la communion humaine.
Tu es à chaque fois le renouveau, même pour ceux qui te reconnaissent.
Ton sourire expirant prolonge, autour de toi, une bulle de protection que tous les désespoirs fuient en cherchant un souterrain, ou la poche la plus proche, de gaz sarin.
Les hommes, comme les routes et les chemins, façonnent leurs alvéoles afin de se fondre dans l’inconnu de ta destination.
Il t’arrive de te sentir invisible, et pourtant.
Pour tant de souffles coupés par ta seule absence, l’on sait son privilège et l’on tait sa jalousie suffocante.
Tu m’inspires à plein nez, et je te respire avec mon corps tout entier. Tes poumons ne manquent jamais de poésie lorsqu’ils réchauffent ma cage thoracique.
Lorsque mon existence file un mauvais coton, et que mon terne visage porté tel un masque, ne suffit plus à isoler ma geste barrière du monde extérieur, c’est encore de l’intérieur la mémoire de ton fluide, qui aspire ma respiration.
Le passé parfois, infiltre le mensonge par nostalgie, comme si le bonheur présent s’attachait au bracelet électronique d’un futur à l’agonie.
Sais-tu qu’en t’enchantant à décocher la lune, tu résignerais ton épigraphe à sa simple expiation ?
Rire avec toi, souffle en moi comme la seule raison d’être en vie doctement.
L’impuissant réseau de ta part sanguine se mélange à ma déveine, et fait de nous un espace étoilé au sein de l’univers commun.
Les rats vivent conformes sans air pur, mais grâce à toi mon râtelier est équipé d’un dentier en oxygène pur.
Tu enchâsses sur les options libres de ton cœur, mes pierres les plus précieuses.
Respiration.
Il t’arrive la nuit de me quitter en apnées, dans un mauvais rêve qui se noie au large. Lorsque mon paquebot ronflant refait surface c’est une grande bouffée de toi.
Tu m’inspires à plein nez, et je te respire avec mon corps tout entier. Tes poumons ne manquent jamais de poésie lorsqu’ils réchauffent ma cage thoracique.
Parfois cependant je t’étouffe, les fenêtres repliées sur moi-même et les volets fermés durant des jours.
J’ouvre les fenêtres et tu t’enfuies. J’ouvre les fenêtres et tu t’enfouies.
Cribas 19.01.2025
Liberté absolue de l’enfermement
absolution irrésolue