Et la peste et le choléra

La violence tend son voile sur le monde

La colère s’y engouffre

La haine gonfle des ballons au vent

Les mères pleurent

Des bombes pleuvent

Membres et familles déchirés

Des enfants ne courent plus.

D’autres marchent la rage au ventre

Arrachés à l’existence

Si jeunes et déjà la peste dans les yeux

Le choléra fiché sur la dégaine

Ils bâclent comme ils peuvent leurs vies confisquées

Alors que les armes délibèrent

Les chants de guerre

Sont perclus

De vieilles rengaines insaisissablement oubliées

Les seigneurs à la table des moissons

De la peste et du choléra

Collectivisent, colonisent, diabolisent

Étirent d’hysteriques traits sans partage

S’isolent, attisent et s’insurgent

Terrorisent et condamnent

Un voile tombe sur le monde

La colère etouffe

Confine à la folie

Les peuples fous

Ils aliènent le peuple

Les peuples tuent

Ils massacrent le peuple

Les peuples meurent

Ils repeuplent

Les peuples tirent

Ils désarment le peuple

Le peuple peste

Ils répandent le choléra

Cribas 18.07.24

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2 réponses à Et la peste et le choléra

  1. Mélanite dit :

    Des mots niaque. Des mots qui décontaminent.
    J’aime beaucoup l’assaut final. Même si. Même si cette peinture est cruante en vérité. Cruelle lutte des classes, autrefois ascension, aujourd’hui descente en flammes.

  2. Cribas dit :

    Merci pour ton passage ici Mélanite

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