Gribouilleur de rêves

 

J’ai fait offense au bruit

Un instant dans le silence

Et me bardant de sa nuit

J’ai décomposé ma mécréance

 

J’ai composé ce poème

En éteignant tous les sons

La radio et le teint blême

Des fenêtres pleines d’actions.

 

J’ai écouté le temps

Qui me narguait de sa puissance

J’ai prostré le vent

Essoufflé ses véhémences.

 

 


Avale un ou deux poissons

Crûment tu verras

Qu’en gommant tes raisons

Le ciel existe en bas.

 

 

On observe le temps

Simplement en écoutant

Chanter sur les rideaux

Ses mouches prisonnières

 

On grimpe à la liberté

Les pattes comme des antennes

Brisées.

Trinque avec les étangs !

 

Si un chat s’y noie

Siffle une poule d’eau

Et tends un ragondin

Aux nénuphars défunts

 

 


Avale un ou deux poissons

Crûment tu verras

Qu’en gommant tes raisons

Le ciel existe en bas…

 

 


J’ai ouvert la fenêtre

Ça sentait moins le brûlé

J’ai appelé, chanté, hurlé

La friture était prête.

 

Tout était plus beau

Comme des comptes grimés

Magicien tel un chapeau

J’ai tiré un nouvel essai.

 

Gribouilleur de rêves

En attendant la lumière

Je continuais ma guerre

En songeant à la trêve.

 

 


Avale un ou deux poisons

Dûment tu verras

Qu’en rognant les saisons

Le ciel existe en bas.

 

 

Cribas 31.07.2007

 

 (Publication originelle blog de Cribas 2005-2018 + poésiphonie encore indisponible ici)

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7 réponses à Gribouilleur de rêves

  1. Fée d'hiver dit :

    Je n’aurai pas cru qu’un jour, je serai là, encore. A nouveau.
    Et cette voix. Encore. A nouveau.
    Ces poésiphonies. Je m’en souviens. Encore
    Persistance rétienne dans un fond de ma mémoire.
    Si je ferme les yeux, j’entends
    Nos cris au loin.
    Comme un murmure d’un temps ancien. Loin.
    J’ai cliqué là et là, et me voilà, là.
    Etrange sensation

  2. Cribas dit :

    Ahh!! Fée d’hiver!!
    Merci d’être passée ici.
    Et merci de m’avoir rappelé qu’il manquait encore la version audio à cette réédition de « Gribouilleur.. ». Voilà qui est corrigé.
    Mais surtout, merci à toi d’être retombée ici, je ne sais quel fil tu as tiré, mais ça m’a fait un grand plaisir de relire ton pseudo (puis tes mots, évidemment), vraiment 😉

    • Fée d'hiver dit :

      Plaisir partagé. Vraiment. Tellement.

    • Fée d'hiver dit :

      J’ai tenté l’explication du fil tiré par mail, mais la vieille boite m’a renvoyé un « problème de communication lors de la remise de ce message » …

  3. Cribas dit :

    C’est ça, quand on tente d’expliquer il y a toujours des problèmes ! ^^
    Plus sérieusement, je ne comprends pas le
    souci. Peut-être qu’effectivement la vieille
    boîte joue du casse-tête en refusant de s’ouvrir. En tout cas je ne connais pas de
    dysfonctionnement sur ma boîte xc**b**x@gmail.com
    (En réalité je ne suis pas certain d’avoir compris)

    • Fée d'hiver dit :

      J’ai tenté de raconter l’histoire sur Ko*****ir@hotmail.com qui ne semble plus fonctionner
      Le fil, la pelote, le temps qui passe, les souvenirs.
      C’est déplier un dossier archivé, comme on ouvre un trésor.
      Dans ces mémoires noircies, dans cet assemblage de mots, vifs et tranchants, plonger en spéléologie, mémorielle.
      Retrouver.
      Ceux des temps anciens.
      Ca doit être ça, quand on recommence. Encore.

  4. Cribas dit :

    Ahhh…je vois!
    En effet, cette ko****ir@hot**il.com n’est plus d’actualité.
    Je t’avais répondu à ton adresse qui s’affiche ici lorsque tu laisses un commentaires : fee***ver**et*@hotmail.fr
    Ici tu trouveras mon adresse mail facilement.

    xcribasx@gmail.com
    🙂

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