Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les vieux ridicules
Se congratulent en mirant leurs ridules
Dans l’onde du reflet de leurs souvenirs communs
Et passant d’un âge à l’autre
Fièrement, aveugles à leurs propres boniments
Ils boivent le même thé
Dans la bulle d’à côté
Comme si l’automne
De rien n’été
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les adolescents aux mots fluents
S’en vont vers leur veuve noire
Dévorés par le vide à l’affût d’un autre message fleuve
Ils tâtonnent dans le noir
En quête d’un totem influenceur
Et fièrement tels de vieux arrivistes
Pour le recul et l’histoire aucun regard
Ils boivent la même boisson
A même la veine du taureau
Comme si la liberté
De Sitting bull
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Les enfants ces montres de cire
Se dégagent avec force
Et grand peine de leur moule
La mèche allumée les fera pâlir
Lorsque la nuit sur leur écorce
Eblouira parmi la foule
La bougie de leurs souvenirs
Un jour le passé fera place au futur
Et dans ces jours cathédrale
Nous sommes vieux et ridicules.
Le pathétique, le pathétique, le pathétique
Il faut être salement lucide
Pour ne plus jamais être en empathie
Avec les âmes cathartiques de ce monde
Ou
Dans le fond
Etre dans le fond
Une luciole aux lueurs atroces et lucides
Cribas 23.04.2023