J’ai dit mille fois ce que je n’ai jamais pu écrire. Tout corrompu que j’étais par le genre, par le style, par l’idée que j’avais de la mémoire.
J’ai parlé à dessein et j’ai écrit en vain : Jets d’encres frelatées.
Je n’ai pas d’éducation, j’ai rêvé tout seul dans mon ravin de vous livrer un jour mon accident.
La plupart du temps, de mes contemporains passés, un platane est une embûche. Pour moi l’arbre est un présent, auquel je cogne après d’invertébrés zig-zag en une ligne. Une ligne de conduite. J’aime frapper aux portes de la vie qui passe, perdue au hasard sûr, le sillon d’un disque.
J’ai le tronc dans les limbes, et je simule la tête dans les nuages. Pour faire croire. Pour exister à la sortie de virage entamée le vendredi.
L’humanité avale au compte goutte et par cycle, sa grenouille ébouillantée sous la cuisse de Jupiter.
Les lundi matin empestent l’homme entêté
Et les viols en réunion du mardi
J’aimerais tant
Etre un homme de mon temps dans le futur
Un rebelle révolutionnaire avant l’heure
Qui fait l’histoire en tuant des salopard.e.s effigies
J’aimerais détruire
Nos putains de statu.e.t.es.ts
Cribas 26.08.2023