Impersonnel

 

Le printemps réapparaît

C’est enfin le jour d’après

Et le début d’une nouvelle éternité

 

Les jours quittent la pluie, la nuit la vérité

Partout l’on sème sans frais

C’est enfin le jour d’après

 

Les familles déjà, se préparent à l’été

Les solitaires eux, s’effraient

Du monde sur les routes, du monde tout entier

 

C’est enfin le jour d’après

Et des petits vers bien frais

Le bonheur fait la course dans les supermarchés

 

La vie en rose est létale au soleil Je me souviens de jadis je faisais rire les filles Tout le temps J’étais moderne je vivais avec mon temps Ma jeunesse était furieuse de savoir Ma jouissance musicale découvrait son nombre PI Les quatre saisons m’éloigna des mathématiques Je lisais des livrées de journaux Je digérais ma connerie en remâchant son filigrane Un jour mon sang ne fera plus qu’un tour Mes veines émotions partiront à la benne Mon plasma s’épaissira Mon arc-en-ciel sera flouté sur la pellicule Mon négatif enfin pincera sa corde à lynchage La fréquence grave de mes silences construira le pont-levis de mes remparts

 

Libre comme une issue secrète s’enfonçant dans la brique je poursuis ma ruine en suivant d’obscurs ostensoirs Pupilles aux contrastes aveuglants Elles m’indiquent le chemin à la lueur de leurs iris clairs trahissant la torche de mon humanité Dans la galerie des belles garces la bête attrape des ombres à son reflet Jeux du circannuel envoûtant l’horloge de l’espèce prévisible Ainsi comme Magellan j’affirme qu’entre les vagues sur la plage elles nous font tourner la tête La vie en rose est létale en ce bas monde résille Résigné au grand jour je cherche aujourd’hui l’éclat tortueux de mon éclosion d’homme révolté Né tortue détestant la mer détestant la ville derrière la plage

 

Le printemps réapparaît

C’est enfin le jour d’après

Et le début d’une nouvelle éternité

 

Les jours quittent la pluie, la nuit la vérité

Partout l’on sème sans frais

C’est enfin le jour d’après

 

Les familles déjà, se préparent à l’été

Les solitaires eux, s’effraient

Du monde sur les routes, du monde tout entier

 

C’est enfin le jour d’après

Et des petits vers bien frais

Le bonheur fait la course dans les supermarchés

 

Sans clan seul avec ma vérité

Avec courage ma velléité d’être terrien

M’engage sereinement

 

Sans clan seul avec ma vérité

Avec courage ma velléité d’être terrien

M’engage sereinement

 

Sans clan seul avec ma vérité

Avec courage ma velléité d’être terrien

M’engage sereinement

 

Issue secrète libre détroit

 

 

Cribas 06.04.2025

 

 

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