Vivre de musique
D’assauts à l’intérieur
Loin du fric
Qui agite les petits seigneurs
Dans les bâtiments alentours
Sur les petites routes
Mon cœur à l’abri dans son cockpit
Ma pauvre vie dans la soute
Jetée sur la banquette arrière
Tangue un peu
Des flamands roses
Des pierres qui roulent
La situation désespérée
D’un lutin bariolé en jaune et noir
Parfois m’aveugle dans la nuit
Mes pensées en mode automatique
Iront un jour au tas
Fini ce tas d’emmerde éclectique
D’une arborescence encastrée à la sortie
Virage gauche raté d’un hémisphère droit
Vivre de musique
En pinçant son volant sur la corde
Avec une prière au grand cric
Une roue sur l’asphalte l’autre dans la boue
Comme deux yeux s’écartant de la vie
Ecarquillés dans la nuit de l’existence
Au carrefour des ombres et des fous
Il y a ceux qui ricanent
Et ceux qui tirent tout droit la chicane
On enfonce pas tous la même pédale
Aux abords du gravier qui blâme
Sur le rebord du ravin moi je crame
Du pneu sans m’arrêter ma fusée
Ne se débine jamais dans la nuit
Et je tire tout droit et je tire tout droit
Cribas 04.10.2025
en parcourant la route à vos cotés
impossible de ne pas se laisser conduire
par l’emballement des images
au cœur du précipice
Pourquoi ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, si c’est le panier de la victoire, pourquoi ne pas mettre tous ses pieds dans la même pédale, si cela permet de danser la car-bagnole ?