Rêve matinal sur le trottoir des esclaves

 

 

Tu as souvent bousculé mon trottoir

Le matin sur la route de nos croisades

Pour nous deux il sera toujours trop tard

Et j’évite le bleu profond de ton jeune âge

Mais lorsque tes yeux, maladroitement

Eclairent la périphérie de mon regard subtilement flou

Je m’imagine traversant les décennies

Jusqu’à ton siècle à genoux

Pour y poser librement des vers d’avenir

Et te réciter l’entêtante fin de tout

 

Si tu survis sans perdre le sud

Si déjà tu survoles le monde de tête

Et que par cœur ton existence en miette

Se révolte par habitude

C’est que ton aveuglement va dans la bonne direction

Avec le soleil dans les yeux

On brûle d’innombrables feux rouges

Sous les huées des planctons jaloux

Des salauds dirigistes aux carrefours

Continue tout droit

Toujours toute droite planque ton cœur au bon moment

En mêlant le maléfice à ton innocence de surface

Alors ils te reconnaîtront

Acidulés par la méfiance

Comme on aime

Le feu d’artifice déclarant enfin la nuit dans nos jours monotones

 

Tu as souvent bousculé mon trottoir

Le matin sur la route de nos croisades

Pour nous deux il sera toujours trop tard

Et j’évite le bleu profond de ton jeune âge

Mais lorsque tes yeux, maladroitement

Eclairent la périphérie de mon regard subtilement flou

Je m’imagine traversant les décennies

Jusqu’à ton siècle d’avenir

Pour y poser librement ma tête sur tes genoux

Et te réciter l’entêtante fin de tout

 

 

Cribas 09.11.24

 

Ce contenu a été publié dans Poésie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *