Le temps, vivent les fous, la mort

 

 

Né sous le signe de l’insignifiance

Au temps du fard sous les projecteurs

Pas un seul laps en plein phare

N’aura dégourdi mon existence

 

Le temps passe

Comme ses paupières ouvertes se referment

Et le sas

M’éjecte d’une courte vie vers une mort dans l’inconnue

 

On me désigne

Bien avant que je me décide

Ce sera mon insigne

Et plus tard ce petit ton acide

 

Comme un chat greffé sur une toile peignant la nuit

Je suis la ruelle effacée quelque part sur le boulevard

Au feu rouge

L’indigent qui traverse de mémoire

 

Tout était passion

Possible

Mais l’impossible pris d’impatience

Résonne comme la chaîne du chien

Autour de sa niche

Claquée au sol

 

Pas d’oraison funèbre pour le fou

Son arraisonnement funeste sur l’île de ses débuts

N’a pas de souvenir

La terre oublie dans les méandres de son compost

Ses terriens lunaires

 

 

Cribas 19.10.2024

 

 

Ce contenu a été publié dans Poésie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Le temps, vivent les fous, la mort

  1. @ude dit :

    Déferlante de coupures de feuilles de papier qui emporte au large de son abysse. Merci.

  2. Cribas dit :

    J’ai réfléchi…C’est décidé…je n’écrirai plus comme quelqu’un d’autre que Cribas.
    Je ne suis pas moi pour écrire des chansons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *